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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/156

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les mille nuits et une nuit

avait été ainsi abandonné sur la grève. Et pendant qu’il réfléchissait de la sorte, il rencontra deux petites amazones d’une dizaine d’années, qui se battaient sur le sable à grands coups de poing. Et il vit, non loin d’elles, jeté par terre, un bonnet de cuir sur lequel étaient tracées des figures et des écritures. Et il s’approcha de ces petites filles, essaya de les séparer, et leur demanda la cause de leur querelle. Et elles lui dirent qu’elles se disputaient la possession de ce bonnet-là ! Alors Hassân leur demanda si elles voulaient le choisir pour arbitre et s’en rapporter à lui pour les mettre d’accord sur la possession de ce bonnet. Et, les petites filles ayant accepté, Hassân ramassa le bonnet et leur dit : « Eh bien ! je vais jeter une pierre en l’air, et celle d’entre vous deux qui me la rapportera aura le bonnet…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT QUATORZIÈME NUIT

Elle dit :

« … Eh bien ! je vais jeter une pierre en l’air, et celle d’entre vous deux qui me la rapportera aura le bonnet ! » Et les petites amazones dirent : « L’idée est excellente ! » Alors Hassân ramassa un galet de la grève et le lança au loin de toutes ses forces. Et,