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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/171

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le diwan des gens hilares… (les deux drôles)
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marchands de fleurs, il se composa un bouquet de fleurs, d’herbes aromatiques, d’œillets, de roses, de basilics, de jasmins, de branches de menthe et de marjolaine. Et ils arrivèrent ainsi tous deux à la mosquée, et pénétrèrent dans la cour. Or, en y entrant, ils aperçurent en face de la fontaine aux ablutions, accroupis dans les cabinets, des gens qui satisfaisaient de pressants besoins. Et l’homme du Caire dit à celui de Damas : « Eh bien, compagnon, toi, si tu avais à faire quelque plaisanterie à ces gens accroupis en file, comment t’y prendrais-tu…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT DIX-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

« … Eh bien, compagnon, toi, si tu avais à faire quelque plaisanterie à ces gens accroupis en file, comment t’y prendrais-tu ? » L’autre répondit : « La chose est tout indiquée. J’irais derrière eux avec un balai d’épines, et, comme par inadvertance, tout en balayant, je leur piquerais le derrière ! » L’homme du Caire dit : « Le procédé, compagnon, est quelque peu lourd et grossier. Et c’est vraiment indélicat de faire de telles plaisanteries ! Voici ce que, moi, je ferais ! » Et, ayant ainsi parlé, il s’approcha d’un air aimable