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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/172

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les mille nuits et une nuit

et engageant des gens accroupis dans les cabinets, et, à l’un après l’autre, il offrit une gerbe de fleurs, disant : « Avec ta permission, ô mon maître ! » Et chacun lui répondait, à la limite de la confusion et de la fureur : « Qu’Allah ruine ta maison, ô fils d’entremetteur ! Sommes-nous donc ici à un festin ? » Et tous les assistants assemblés dans la cour de la mosquée, en voyant la mine indignée des gens en question, riaient extrêmement.

Aussi, lorsque l’homme de Damas eut vu cela de ses propres yeux, il se tourna vers l’homme du Caire, et lui dit : « Par Allah, tu m’as vaincu, ô cheikh des farceurs ! Et le proverbe a raison qui dit : Fin comme l’Égyptien qui passe dans le trou de l’aiguille ! »



Puis Schahrazade, celle nuit-là, dit encore :


RUSE DE FEMME


Il m’est revenu, ô Roi fortuné, que, dans une ville d’entre les villes, une jeune femme de haut rang, dont le mari s’absentait souvent en voyages proches et lointains, finit par ne plus résister aux sollicitations de son tourment et se choisit, comme baume cal-