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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/186

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les mille nuits et une nuit

et de pépins de pin, puis un chapon bien gras, cantonné au milieu de quatre gros poulets, puis une oie farcie de raisins secs et de pistaches, et enfin un ragoût de pigeons. Et tout cela, en vérité, était exquis au goût et agréable à la vue…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT VINGT-QUATRIÈME NUIT

Elle dit :

… Et tout cela, en vérité, était exquis au goût et agréable à la vue. Aussi tous deux, s’étant assis devant les plateaux, mangèrent de grand appétit ; et Aboul-Hassân choisissait, pour les donner à son hôte, les morceaux les plus délicats. Puis, quand ils eurent achevé de manger, l’esclave leur présenta l’aiguière et le bassin ; et ils se lavèrent les mains, tandis que la mère de Hassân enlevait les plateaux des mets pour servir les plateaux des fruits, remplis de raisins, de dattes et de poires, ainsi que d’autres plateaux où étaient les pots remplis de confitures, de pâtes d’amandes et de toutes sortes de choses délicieuses. Et ils mangèrent jusqu’à satiété, pour ensuite commencer à boire.

Alors Aboul-Hassân remplit de vin la coupe du festin et, la tenant en main, se tourna vers son hôte