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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/194

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les mille nuits et une nuit


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT VINGT-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

« … Et je rendrais de la sorte la tranquillité aux habitants de notre quartier. Et c’est là tout ce que je désire ! »

Lorsque le khalifat eut entendu ces paroles d’Aboul-Hassân, il lui dit : « En vérité, ya Aboul-Hassân, ton souhait est le souhait d’un homme qui est dans la voie droite et d’un cœur qui est un cœur excellent, car il n’y a que les hommes droits et les cœurs excellents qui ne peuvent souffrir que l’impunité soit l’apanage des méchants. Mais ne crois point que ton souhait soit aussi difficile à réaliser que tu me le donnais à croire ; car je suis bien persuadé que si l’émir des Croyants en était informé, lui qui n’aime rien tant que les aventures singulières, il se hâterait de remettre son pouvoir entre tes mains pour un jour et pour une nuit ! » Mais Aboul-Hassân se mit à rire et répondit : « Par Allah ! je vois bien maintenant que tout ce que nous disons là n’est qu’une plaisanterie ! Et je suis persuadé, à mon tour, que si le khalifat était informé de mon extravagance, il me ferait enfermer dans la maison des fous ! Ainsi donc, je te prie, si par hasard tes relations te mettaient en présence de quelque person-