prises différentes, et, se levant, dit à Aboul-Hassân : « Ô émir des Croyants, permets au dernier de tes esclaves de te dire que l’heure de la prière est déjà passée, et qu’il est temps de venir au diwân pour les affaires du royaume ! » Et Aboul-Hassân, de plus en plus stupéfait, et ne sachant plus, dans sa perplexité, à quel parti se résoudre, finit par regarder Massrour entre les deux yeux, et lui dit avec colère : « Qui es-tu, toi ? Et qui suis-je, moi ? » Massrour répondit, d’un ton respectueux : « Tu es notre maître l’émir des Croyants, le khalifat Haroun Al-Rachid, le cinquième des Bani-Abbas, le descendant de l’oncle du Prophète (sur lui la prière et la paix !) Et l’esclave qui te parle, est le pauvre, le méprisable, le rien du tout Massrour, l’honoré par la charge auguste de porter le glaive de la volonté de notre seigneur…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA SIX CENT TRENTIÈME NUIT
Elle dit :
« … Et l’esclave qui te parle est le pauvre, le méprisable, le rien du tout Massrour, l’honoré par la charge auguste de porter le glaive de la volonté de notre seigneur ! » En entendant ces paroles de Massrour, Aboul-Hassân lui cria : « Tu mens, fils