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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/217

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histoire du dormeur éveillé
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rire, ou bien il deviendra fou ! » Et l’esclave, ayant chargé Aboul-Hassân sur son dos, l’emporta hors du palais en sortant par la porte secrète, et courut le déposer sur son lit, dans sa maison, dont cette fois il prit soin de fermer la porte en se retirant.

Quant à Aboul-Hassân…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT TRENTE-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

… Quant à Aboul-Hassân, il resta endormi dans un profond sommeil jusqu’au lendemain à midi, et il ne s’éveilla que lorsque l’effet du bang sur son cerveau se fut complètement dissipé. Et, avant que de pouvoir ouvrir les yeux, il pensa : « Celle que je préfère, réflexion faite, entre toutes les adolescentes, c’est certainement la jeune Canne-à-Sucre, et ensuite Bouche-de-Corail, et en troisième lieu seulement Bouquet-de-Perles, la blonde, celle qui m’a servi la dernière coupe, hier ! » Et il appela à haute voix : « Allons ! venez, ô jeunes filles ! Canne-à-Sucre, Bouche-de-Corail, Bouquet-de-Perles, Aube-du-Jour, Étoile-du-Matin, Grain-de-Musc, Cou-d’Albâtre, Face-de-Lune, Cœur-de-Grenade, Fleur-de-Pommier, Feuille-de-Rose ! Allons ! Accourez ! Hier j’étais un