m’aies conduit une seconde fois dans ta maison et que tu m’aies raconté la cause de ton ressentiment contre moi. Car je vois bien que tu as quelque chose à me reprocher, à la manière dont tu me repousses ! » Aboul-Hassân, d’un ton indigné, s’écria : « Moi, te conduire une seconde fois à ma maison, ô visage de mauvais augure, après tout le mal dont ta venue chez moi a été la cause ? Allons ! tourne le dos et fais-moi voir la largeur de tes épaules ! » Mais le khalifat l’embrassa une seconde fois et lui dit : « Ah ! mon ami Aboul-Hassân, comme tu me traites durement ! S’il est vrai que ma présence chez toi t’a été une cause de malheur, sois bien persuadé que me voici prêt à réparer tout le dommage qu’involontairement je t’ai causé ! Raconte-moi donc ce qui s’est passé et le mal dont tu as pu souffrir, afin que je puisse y apporter un remède ! » Et, malgré les protestations d’Aboul-Hassân, il s’accroupit à côté de lui, sur le pont, et lui entoura le cou de son bras, comme un frère fait à son frère, et attendit la réponse.
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA SIX CENT QUARANTE-TROISIÈME NUIT
Elle dit :
… Et, malgré les protestations d’Aboul-Hassân, il