apporte-le à cette pauvre, cette éplorée Canne-à-Sucre, afin qu’elle puisse faire célébrer dignement les funérailles de son époux Aboul-Hassân ! » Et la trésorière s’empressa d’exécuter l’ordre et fit charger le sac d’or sur le dos d’un eunuque qui alla le déposer à la porte de l’appartement d’Aboul-Hassân.
Ensuite Sett Zobéida embrassa sa suivante et lui dit encore de bien douces paroles, pour la consoler, et l’accompagna jusqu’à la sortie, en lui disant : « Qu’Allah te fasse oublier ton affliction, ô Canne-à-Sucre, et guérisse tes blessures, et prolonge ta vie de toutes les années qu’a perdues le défunt…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA SIX CENT QUARANTE-NEUVIÈME NUIT
Elle dit :
« … Qu’Allah te fasse oublier ton affliction, ô Canne-à-Sucre, et guérisse tes blessures, et prolonge ta vie de toutes les années qu’a perdues le défunt ! » Et l’éplorée Canne-à-Sucre baisa la main de sa maîtresse, en pleurant, et revint toute seule à son appartement.
Elle entra donc dans la pièce où Aboul-Hassân l’attendait, étendu toujours comme mort et enveloppé du linceul, et referma la porte en entrant, et