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les mille nuits et une nuit

Zobéida, que tant d’émotions en si peu de temps avaient complètement bouleversée, devint bien pâle, changea de visage et tomba évanouie dans les bras de ses femmes. Et lorsqu’elle fut revenue de son évanouissement, elle répandit un torrent de larmes et s’écria : « Hélas sur toi, ô Canne-à-Sucre ! tu n’as pu survivre à ton époux, et tu es morte de douleur ! » Mais le khalifat, qui ne voulait point l’entendre ainsi, et qui d’ailleurs pleurait également la mort de son ami Aboul-Hassân, se tourna vers Sett Zobéida et lui dit : « Non, par Allah ! ce n’est point Canne-à-Sucre qui est morte de douleur, mais c’est le pauvre Aboul-Hassân qui n’a pu survivre à son épouse ! Cela est certain…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT CINQUANTE-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

… le khalifat qui ne voulait point l’entendre ainsi, et qui d’ailleurs pleurait également la mort de son ami Aboul-Hassân, se tourna vers Sett Zobéida et lui dit : « Non, par Allah ! ce n’est point Canne-à-Sucre qui est morte de douleur, mais c’est le pauvre Aboul-Hassân qui n’a pu survivre à son épouse ! Cela est certain ! » Et il ajouta : « Oui ! mais tu