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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/275

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les amours de zein al-mawassif
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Alors, Zein Al-Mawassif se tourna vers lui et dit : « Anis, tu es un insensé. Et je ne veux point que tu aies à te repentir d’être entré dans mon jardin et d’avoir fait ma connaissance. Je te rends donc tout ce que tu as perdu ! Lève-toi, Anis, et retourne en paix par où tu es venu ! » Mais Anis répondit : « Non, par Allah, ô ma souveraine, je n’ai aucun regret de ce que j’ai perdu ! Et si tu me demandes ma vie, elle t’appartiendra à l’instant. Mais, de grâce ! ne m’oblige point à te quitter ! » Elle dit : « Du moment que tu ne veux point reprendre ce que tu as perdu, va du moins trouver le kâdi et les témoins, et amène-les ici pour qu’ils dressent une donation en règle de ces biens que j’ai gagnés ! » Et Anis alla aussitôt chercher le kâdi et les témoins. Et le kâdi, bien que le calam eût failli lui tomber des doigts à la vue de la beauté de Zein Al-Mawassif, dressa l’acte de donation et y fit apposer leur sceau aux deux témoins. Puis il s’en alla…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT CINQUANTE-SIXIÈME NUIT

Elle dit :

… Et le kâdi, bien que le calam eût failli lui tomber des doigts à la vue de la beauté de Zein Al--