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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/304

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les mille nuits et une nuit


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT SOIXANTE-SlXÈME NUIT

Elle dit :

… car la mort les surprit et mit un terme à leurs tourments, après qu’ils eurent creusé eux-mêmes leurs tombeaux, dans le monastère. Et voilà pour les quarante moines et pour leur patriarche !

Quant à la caravane, la vigilance d’Allah lui écrivit la sécurité et, après un voyage sans désagrément, elle arriva, en bonne santé, au pays natal. Et Zein Al-Mawassif, aidée de ses compagnes, descendit de sa litière et mit pied à terre dans son jardin. Et elle entra dans la demeure, et fit aussitôt tout préparer, et parfumer le lit à l’ambre précieux, avant d’envoyer Houboub prévenir de son retour son bien-aimé Anis.

Or, à ce moment, Anis, qui continuait à passer ses jours et ses nuits dans les larmes, était étendu, somnolent, sur sa couche, et faisait un rêve où il voyait distinctement sa bien-aimée de retour. Et, comme il avait foi dans les songes, il se leva bien ému et se dirigea aussitôt vers la maison de Zein Al-Mawassif pour s’assurer si le songe était véritable. Et il franchit la porte du jardin. Et aussitôt il sentit dans l’air le parfum de l’ambre et du musc de sa bien-aimée. Et il vola vers la demeure et entra dans la chambre où, déjà prête, Zein Al-Mawassif