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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/308

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les mille nuits et une nuit

Alors, le khalifat se tourna vers ses vizirs, ses émirs, ses chambellans et ses lieutenants et leur dit : « Cherchez tous cette gemme, aussi grande et aussi belle que le souhaite Zobéida ! »

Or, ils cherchèrent tous cette gemme-là, parmi les pierreries de leurs épouses ; mais ils ne trouvèrent rien selon le souhait de Sett Zobéida. Et ils rendirent compte au khalifat de l’inutilité de leurs recherches. Et le khalifat se rétrécit fort de la poitrine, à cette nouvelle, et leur dit : « Comment se fait-il que je sois le khalifat et le roi des rois de la terre, et qu’il me soit impossible d’avoir une chose aussi misérable qu’une pierre ? Malheur à vos têtes ! Allez faire des recherches chez les marchands ! » Et ils firent des recherches chez tous les marchands, qui répondirent unanimement : « Ne cherchez pas davantage ! Notre seigneur le khalifat ne pourra trouver cette gemme que chez un jeune homme de Bassra, qui s’appelle Abou-Môhammad-les-Os-Mous ! » Et ils allèrent rendre compte au khalifat de ce qu’ils avaient fait et appris, en lui disant : « Notre seigneur le khalifat ne pourra trouver cette gemme que chez un jeune homme de Bassra, qui s’appelle Abou-Môhammad-les-Os-Mous ! »

Alors le khalifat ordonna à Giafar, son vizir, d’envoyer aviser l’émir de Bassra qu’il eût immédiatement à chercher cet Abou-Môhammad-les-Os-Mous, pour le faire conduire en toute diligence à Baghdad, entre ses mains…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.