LA SIX CENT SOIXANTE-SEPTIÈME NUIT
Elle dit :
… chercher cet Abou-Môhammad-les-Os-Mous pour le faire conduire en toute diligence à Baghdad, entre ses mains. Et Giafar écrivit aussitôt une missive à ce sujet, et chargea le porte-glaive Massrour d’aller en toute hâte la porter lui-même à Bassra, à l’émir El-Zobéidi, gouverneur de la ville. Et Massrour partit, sans tarder, remplir sa mission.
Lorsque le gouverneur de Bassra, l’émir El-Zobéidi, reçut la missive du khalifat, il répondit par l’ouïe et l’obéissance ; et, après avoir rendu à l’envoyé du khalifat tous les honneurs et les égards dus, il lui donna des gardes pour le conduire chez Abou-Môhammad-les-Os-Mous. Et Massrour arriva bientôt au palais habité par ce jeune homme ; et il fut reçu à la porte par une troupe d’esclaves richement vêtus, auxquels il dit : « Avisez votre maître que l’émir des Croyants le réclame à Baghdad ! » Et les esclaves entrèrent aviser de la chose leur maître.
Quelques instants après, le jeune Abou-Môhammad parut lui-même sur le seuil de sa demeure et vit l’envoyé du khalifat avec les gardes de l’émir de Bassra ; et il s’inclina jusqu’à terre devant lui et dit : « L’obéissance aux ordres de l’émir