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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/321

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histoire du jeune homme mou
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MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT SOIXANTE-DIXIÈME NUIT

Elle dit :

… Et le singe vit cela également. Et aussitôt il fit un bond et sauta dans la mer. Et il plongea jusqu’au fond de l’eau pour en sortir au bout d’un certain temps, en tenant entre ses mains et dans sa bouche des coquillages remplis de perles d’une grosseur et d’une beauté merveilleuses. Et il grimpa sur le navire et vint remettre sa pêche au cheikh. Puis il lui fit, avec la main, plusieurs signes qui signifiaient : « Attache-moi quelque chose au cou ! » Et le cheikh lui attacha un sac au cou, et le singe sauta de nouveau dans la mer, et ressortit avec le sac rempli de coquillages pleins de perles plus grosses et plus belles que les premières. Puis il sauta encore dans la mer plusieurs fois de suite, et chaque fois il revenait remettre au cheikh le sac plein de sa pêche merveilleuse.

Tout cela ! Et le cheikh et tous les marchands étaient à la limite de la stupéfaction. Et ils se disaient : « Il n’y a de puissance et de force qu’en Allah l’Omnipotent ! Ce singe possède des secrets que nous ne connaissons pas ! Mais tout cela est pour la chance d’Abou-Môhammad-les-Os-Mous, le fils du ventouseur ! » Après quoi ils mirent à la voile et quittèrent