jours et ses nuits dans les larmes et le deuil, auprès du tombeau qu’elle fit élever au milieu de sa maison et sur lequel elle écrivit le nom de son fils Hassân et la date du jour où il avait été enlevé à son affection. Et elle fit également graver ces deux vers sur le marbre du tombeau, afin de se les réciter sans cesse et de pleurer :
Une forme trompeuse se présente la nuit pendant que je m’assoupis, et, triste, vient errer autour de ma couche et de ma solitude.
Je veux presser dans mes bras la forme aimée de mon enfant, et je m’éveille, hélas ! au milieu de la maison déserte, quand l’heure de la visite est déjà passée !
Et c’est ainsi que vivait la pauvre mère avec sa douleur.
Quant au Persan, parti sur le navire avec le coffre…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-DEUXIÈME NUIT
Elle dit :
… Quant au Persan, parti sur le navire avec le