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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/51

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les aventures de hassân al-bassri
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Et, se levant, il alluma un flambeau et se dirigea vers la porte défendue. Et il fit entrer la clef dans la serrure, qui céda sans difficulté ; et la porte s’ouvrit sans bruit, comme d’elle-même ; et Hassân pénétra dans la chambre où elle donnait accès.

Or, il eut beau regarder de tous côtés, il ne vit d’abord rien du tout : aucun meuble, aucune natte, aucun tapis. Mais, en faisant le tour de la chambre, il vit dans un coin, adossé au mur, une échelle en bois noir dont le haut sortait par un grand trou ménagé dans le plafond. Et Hassân, sans hésiter, déposa à terre son flambeau, et, grimpant sur l’échelle, il monta jusqu’au plafond et de là s’engagea dans le trou. Et, une fois sa tête hors du trou, il se vit en plein air, à ras d’une terrasse qui donnait de plain-pied sur le plafond de la chambre.

Alors, Hassân monta sur la terrasse, qui était couverte de plantes et d’arbustes comme un jardin, et là, sous la clarté miraculeuse de la lune, il vit se dérouler, au milieu du silence de la terre, le plus beau paysage qui ait jamais enchanté les yeux humains…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-SIXÈME NUIT

Elle dit :

… Alors, Hassân monta sur la terrasse, qui était