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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/75

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les aventures de hassân al-bassri
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semble quarante jours au sein de toutes les jouissances que procure l’amour. Et les sept princesses, surtout Bouton-de-Rose, s’efforcèrent de varier chaque jour les plaisirs des deux époux, et de leur rendre le séjour du palais le plus agréable qu’il leur fut possible. Mais, au bout du quarantième jour, Hassân vit en songe sa mère, qui lui reprochait de l’avoir oubliée, tandis qu’elle passait les jours et les nuits à pleurer sur le tombeau qu’elle lui avait fait élever dans la maison. Et il se réveilla les larmes aux yeux, et poussant des soupirs à fendre l’âme ! Et les sept princesses, ses sœurs, accoururent en l’entendant pleurer ; et Bouton-de-Rose, éplorée plus que toutes les autres, demanda à la fille du roi des genn ce qui était arrivé à son époux ! Et Splendeur répondit : « Je ne sais pas ! » Et Bouton-de-Rose dit : « Je vais alors moi-même m’informer du sujet de son trouble ! » Et elle demanda à Hassân : « Qu’as-tu, mon agneau ? » Et les larmes de Hassân ne firent que couler avec plus de violence ; et il finit par raconter son rêve, en se lamentant beaucoup…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-DOUZIÈME NUIT

Elle dit :

… et il finit par raconter son rêve, en se lamentant