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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/91

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les aventures de hassân al-bassri
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et lui dit, après qu’il eut embrassé la terre entre ses mains…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-SEIZIÈME NUIT

Elle dit :

… Aussitôt elle fit appeler le porte-glaive Massrour et lui dit, après qu’il eut embrassé la terre entre ses mains : « Ô Massrour, rends-toi en toute hâte au palais qui a deux portes, l’une donnant sur le fleuve et l’autre regardant du côté de la ville ! Et là tu demanderas l’adolescente qui l’habite, et tu me l’amèneras, au risque de ta tête ! » Et Massrour répondit : « Ouïr, c’est obéir ! » Et il sortit, la tête avant les pieds, et courut au palais en question, qui était, en effet, celui de Hassân. Et il franchit la grande porte devant l’eunuque, qui le reconnut et s’inclina devant lui jusqu’à terre. Et il arriva à la porte d’entrée à laquelle il frappa.

Aussitôt la vieille, mère de Hassân, vint elle-même ouvrir. Et Massrour entra dans le vestibule et souhaita la paix à la vieille dame. Et la mère de Hassân lui rendit son salam et lui demanda : « Que désires-tu ? » Il dit : « Je suis Massrour, le porte-glaive ! Je suis envoyé ici par El-Saïéda Zobéida, fille d’El--