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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/98

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les mille nuits et une nuit

beauté, ô souveraine des souveraines ! » Splendeur répondit : « Hélas ! oui, ô ma maîtresse. Qui part ne revient pas ! » Puis elle se tourna vers la pauvre mère de Hassân, l’éplorée, la sanglotante, l’affaissée sur les tapis, et lui dit : « Ô mère de Hassân, certes ! de partir ainsi je m’afflige beaucoup, et je m’attriste à cause de toi et de ton fils Hassân, mon époux, car les jours de la séparation déchireront son cœur, et noirciront votre vie ; mais, hélas ! je n’y puis rien ! Je sens l’ivresse de l’air envahir mon âme, et il faut que je m’envole dans l’espace. Mais si ton fils veut jamais me retrouver, il n’aura qu’à venir me chercher dans les îles Wak-Wak. Adieu donc, ô mère de mon époux ! » Et, ayant dit ces paroles, Splendeur s’éleva dans les airs et alla se poser un instant sur le dôme du palais pour lisser ses plumes. Puis elle reprit son vol, et disparut dans les nuages avec ses deux enfants…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATRE-VINGT-DIX-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

… Et, ayant dit ces paroles, Splendeur s’éleva dans les airs et alla se poser un instant sur le dôme du palais, pour lisser ses plumes. Puis elle reprit