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les mille nuits et une nuit

pénible des laboureurs ! Mais puisque telle est la dernière volonté de mon père, je ne veux point désobéir ! » Et il descendit dans le jardin du palais, prit une pioche contre le mur de la maison du jardinier et alla à l’endroit désigné, qui était un souterrain situé au-dessous du palais…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT VINGT-UNIÈME NUIT

La petite Doniazade, sœur de Schahrazade, se leva du tapis où elle était blottie et s’écria : « Ô sœur mienne, que tes paroles sont douces et gentilles et savoureuses en leur fraîcheur ! » Et Schahrazade dit, en baisant sa petite sœur sur les yeux : « Oui ! mais qu’est cela comparé à ce que je vais raconter cette nuit, si toutefois me le permet ce Roi bien élevé et doué de bonnes manières ! » Et le roi Schahriar dit : « Tu peux ! » Alors Schahrazade continua ainsi :

… Le jeune sultan Zein prit donc une pioche et alla au souterrain situé au-dessous du palais. Et il alluma une torche, et, à cette clarté, il commença par frapper, du manche de sa pioche, contre le sol du souterrain, et finit de la sorte par entendre une résonnance profonde. Et il se dit : « C’est là qu’il faudra travailler ! » Et il se mit à piocher ferme ; et