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Page:Le mécanisme du toucher, Marie Jaëll.pdf/143

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phalangette, d’où résultera une espèce de mouvement circulaire de l’extrémité de la pulpe.

Si l’on agrandit graduellement par l’exercice ce genre de soulèvement du doigt, on crée des procédés d’attaques très différents de ceux habituellement appliqués ; car on utilise les muscles interosseux qui développent les mouvements latéraux des doigts et que les mouvements de va-et-vient des attaques mettent peu en activité. Selon Duchenne (de Boulogne) la suppression de l’action des muscles interosseux rendrait le fonctionnement de la main si incomplet qu’elle serait plutôt encombrante qu’utile. L’adresse artistique de la main, comment pourrait-elle mieux s’établir que par l’exercice de ces muscles spéciaux qui sont la cause réelle de la dextérité et de la légèreté des mouvements des doigts ?

Quant à l’immobilité de la main que l’exercice des muscles interosseux permet d’acquérir, Duchenne a expérimentalement prouvé que si l’extension de la main est abolie, la flexion des doigts est extrêmement affaiblie, parce que c’est l’extension de la main qui sert d’appui à l’énergie des mouvements de flexion des doigts.

La très grande importance de cette contraction dans le mécanisme des doigts, nous est révélée par le caractère des empreintes des contacts, car elle n’est réalisable que lorsque l’évolution de la pose du pouce et de l’index définie par les empreintes, figure 26 et figure 27, est entièrement acquise.

Nous voyons donc que l’immobilité de la main et la correspondance des empreintes du pouce et de l’index sont