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Page:Le mécanisme du toucher, Marie Jaëll.pdf/93

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l’égard de ses mouvements. Si l’évolution de la pose du pouce et de l’index est acquise, un effort persévérant suffit pour localiser avec justesse la pose du quatrième doigt, car surtout dans la première pose acoustique, les lignes papillaires de ses contacts ont une tendance à s’incliner vers le médius, au lieu de s’incliner vers le cinquième. Le meilleur moyen pour réagir contre cette erreur de position consiste à nous imaginer que le quatrième doit être placé autant au bord du clavier que le cinquième, afin de déployer l’effort de volonté nécessaire pour rectifier vraiment sa pose. En raison de la conformation de la main nous ne pourrons jamais dépasser le but en cherchant à faire fonctionner le quatrième comme un cinquième doigt.

En somme l’exécutant contribuera à rendre son jeu harmonieux, s’il mesure d’après des données précises les rapports à établir entre les différents degrés d’extension et de flexion de ses doigts. Il doit agir comme s’il traçait des formes sur le clavier, par le fait de poser dans l’exécution de tous les groupes de notes chacun de ses doigts, avec des proportions nettement délimitées, plus ou moins au bord ou au fond des touches.

La nouveauté de ces groupements frappe, mais leur utilité est telle que leur influence devient appréciable, même lorsqu’ils sont appliqués à l’exécution des intervalles les plus simples.

Nous rendrons l’explication de ces positions respectives des doigts plus aisée si, pour faire des empreintes, nous nous servons d’un clavier dont nous divisons les