Page:Leconte de Lisle - Revue dramatique, paru dans La Démocratie pacifique, 20-21 juillet 1846.djvu/8

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Que ma douleur lyrique n’effraie personne, — si tant est que feu Gymnase dût être pleuré de son impressionnable public. — Je sais un remède à ses maux : Qu’il soit défendu à tout vaudevilliste, atteint et convaincu d’avoir exercé la patience auditive durant dix années, — la limite est certes fort honnête ! — qu’il lui soit défendu de commettre un nouveau méfait en un ou plusieurs actes, sous peine d’être promu à l’Académie comme M. Scribe, ou à la chevalerie comme M. de Saint-Ybars ; que des successeurs tout neufs leur soient donnés et que de jeunes noms se lèvent au gaz de la rampe ! Ce serait à coup sûr tout aussi mauvais, mais d’un mauvais différent peut-être, ce qui a bien son prix. Dussé-je être accusé d’un vaudeville ou deux impitoyablement refusés, je soutiens que l’idée ci-dessus, pour être neuve, n’en est pas moins désintéressée.

L’esprit, la gaieté et l’entrain sont d’excellentes choses ; mais en quoi consistent-elles ? MM. Gustave Albitte et Louis Dugard ont résolu la question d’une façon toute nouvelle. Il s’agit de choisir tout d’abord un sujet bien vieux, bien usé, bien vide ; tout ce qu’il peut y avoir de mieux dans le genre. Cela fait, — en vérité ce n’est pas trop difficile