Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/355

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Et combien dans ce jour il faut compter de fraude,
Que d’outrages mesquins au culte qu’on galvaude !
Femmes, pour qui l’onmeurt, quand daignez-vous le voir,
Vous, qui riez tout haut devant le désespoir,
Et qui vantez, après, votre excès de courage ?
Allez, n’en faites pas un si vain étalage :
Je ne crois pas aux maux qu’on n’aperçoit jamais.
Une âme sous le masque, ou le fard de la paix,
Cache une cicatrice et jamais sa blessure ;
La force d’une femme est son premier parjure.


Date mi pace, o duri miri pensieri.
Petrarca.

Non, je ne la hais pas, je ne puis la haïr !
Je sais qu’elle s’est fait un jeu de me trahir,
Et qu’en traçant mon nom sur son livre d’hommage,
Elle gravait ma tombe au revers de la page :