Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 2.djvu/103

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mond Adam, Charles Floquet, Martin Bernard, Langlois. Édouard Lockroy, Farcy, Henri Brisson, Greppo, Millière, et celles des maires et adjoints de Paris, parmi lesquelles celles des députés-maires : Tirard, Arnaud de l’Ariège, Mottu, Tolain, Henri Martin, Clemenceau.

Les délégués du Comité Central, après avoir pris connaissance de l’affiche qu’ils n’avaient point signée, déclarèrent que cet arrangement les satisfaisait, et que le lendemain, à dix heures du matin, les maires et députés pourraient prendre possession de l’Hôtel-de-Ville. Puis les délégués, à qui Jourde avait déjà faussé compagnie, se retirèrent épuisés de fatigue. Il était quatre heures du matin.

L’ACCORD EST ANNONCÉ

Varlin et Arnold ne se couchèrent point cette nuit-là. Ils portèrent au Journal Officiel, dont le Comité Central avait enfin pris possession, une proclamation où ils annonçaient l’accord intervenu avec les maires et députés. Elle était ainsi conçue :

Le nouveau gouvernement de la République vient de prendre possession de tous les ministères et de toutes les administrations.

Cette occupation, opérée par la garde nationale, impose de grands devoirs aux citoyens qui ont accepté cette tâche difficile.

L’armée, comprenant enfin la position qui lui était faite et les devoirs qui lui incombaient, a fusionné avec les habitants de la cité : troupes de ligne, mobiles et marins se sont unis pour l’œuvre commune.

Sachons donc profiter de cette union pour resserrer nos rangs et, une fois pour toutes, asseoir la République sur des bases sérieuses et impérissables !

Que la garde nationale, unie à la ligne et à la mobile, continue son service avec courage et dévouement ;

Que les bataillons de marche, dont les cadres sont encore pres-