Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 2.djvu/122

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paux : Lebeau, rédacteur en chef, Barberot, Floriss, Pireaux, P. Vapereau, Pierre Denis et pendant le laps de temps le plus long, comme rédacteurs en chef, Charles Longuet et Vésinier, tous deux membres de la Commune.

Des rédacteurs Barberot, Floriss, Pireaux, Vapereau, chargés des articles secondaires, faits divers, renseignements commerciaux, comptes rendus des séances de sociétés savantes, inventions, cérémonies, concerts, fêtes, théàtres, etc. etc., il n’y a rien de particulier à dire. Ils faisaient leur besogne, assez difficile en ces temps troublés, aussi consciencieusement que possible. La partie non-officielle, qui devait contenir des informations militaires quotidiennes pendant la lutte, fut très surveillée, et malgré cela donna lieu à des erreurs, à des récriminations, dont l’écho se trouve dans plusieurs séances de la Commune. Un des membres de l’assemblée, Amouroux, avait été spécialement délégué pour le contrôle des comptes rendus des séances de la Commune, dont la publicité n’eut lieu qu’à partir du 15 avril. Ce délégué avait même demandé que l’Officiel fût le seul journal autorisé à paraître. « En temps de guerre, dit-il, dans la séance du 21 avril, il ne doit y avoir que l’Officiel. » Cette proposition trop absolutiste ne fut pas adoptée.

Mais, dans la même séance, un débat assez vif eut lieu, sur l’Officiel. Son prix de vente fut notamment critiqué. Rastoul et Viard demandèrent que l’Officiel ne coûtât que cinq centimes. Amouroux, après avoir témoigné de son étonnement que le journal fût imprimé si tard, bien que le compte rendu des séances fût prêt dès neuf heures et demie du soir, ajouta qu’il ne demandait pas mieux que d’en voir réduire le prix. Félix Pyat réclama la gratuité complète. « Ce journal, dit-il, n’est pas une propriété privée, c’est une entreprise de l’État, payée par l’impôt, vous ne