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Le gouvernement tout entier est réuni à Versailles ; l’Assemblée s’y réunit également.

L’armée, au nombre de 40,000 hommes, s’y est concentrée en bon ordre, sous le commandement du général Vinoy. Toutes les autorités, tous les chefs de l’armée y sont arrivés.

Les autorités civiles et militaires n’exécuteront d’autres ordres que ceux du gouvernement légal résidant à Versailles, sous peine d’être considérées en état de forfaiture.

Les membres de l’Assemblée nationale sont invités à accélérer leur retour, pour être tous présents à la séance du 20 mars.

La présente dépêche sera livrée à la connaissance du public.

A. Thiers.

Le ministre de l’Intérieur télégraphia aux préfets et sous-préfets :

La situation de Paris n’est pas aggravée. L’insurrection est désavouée par tout le monde. Elle est déshonorée par des actes de violence individuelle. Général Chanzy et plusieurs officiers sont retenus prisonniers.

Les maires protestent unanimement et se refusent à procéder aux élections. L’Assemblée est unanime pour flétrir ces désordres et leurs auteurs. Des officiers et des gardes nationaux sont venus à Versailles demander la nomination de l’amiral Saisset et promettent une action prochaine énergique. La séance de l’Assemblée a été excellente. Tous les partis sont d’accord pour condamner le mouvement.

Un ordre fut envoyé aux préfets et commissaires de surveillance dans les gares, concernant les militaires revenant d’Allemagne :

Donnez l’ordre à tous les militaires, soldats ou officiers venant isolément ou en troupe, de s’arrêter aux stations de Versailles, Etampes, Corbeil, Melun, Nogent-sur-Seine, Meaux, Soissons, Pontoise, Chantilly et Poissy. Donnez le même ordre aux marins ainsi qu’aux fonctionnaires publics.

Une circulaire fut adressée aux fonctionnaires des postes,