Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 2.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

blée, loin de posséder les 40,000 hommes mentionnés par M. Thiers, n’en avait pas plus de 12,000 et qu’il eût suffi d’un coup de main pour tout enlever.

(Sempronius, Histoire de la Commune de Paris. Décembre-Alonnier, éd., Paris, 1871.)

Nous avons déjà, à plusieurs reprises, signalé la faute et la coupable inertie du Comité Central, dans les premiers jours de sa victoire parisienne. Il était intéressant de donner le témoignage d’un des adversaires les plus violents de la Commune, le mystérieux Sempronius, à l’appui de ce reproche. La fourberie de M. Thiers, abusant les maires et les Parisiens de bonne volonté, n’en éclate que plus intense et plus odieuse.

L’Officiel Versaillais du 20 mars publia, en sus des notes indiquées plus haut, un mouvement préfectoral important. Etaient nommés préfets : du Nord, M. Séguier ; de la Loire, M. de Lespée ; de la Seine-Inférieure, M. Lizot ; de la Saône-et-Loire, M. Charles Ferry ; de l’Aube, M. de Tracy ; de la Vienne, M. Léon Lavedan ; du Lot, M. Ernest Pougny ; d’Indre-et-Loire, M. Albert Decrais ; de la Côte d’Or, M. de Brancion ; des Alpes Maritimes, M. Salvetat ; d’Eure-et-Loir, M. Albert Leguay ; de la Creuse, M. Hendlé ; de l’Eure, M. Sers ; de la Mayenne, M. de Bassoncourt ; du Calvados, M. Ferrau ; du Cher, M. de Flavigny ; de la Haute-Garonne, M. de Keratry ; de la Loire-Inférieure, M. Ernest Pascal.

Enfin un arrêté fut inséré nommant l’amiral Saisset commandant supérieur des gardes nationales de la Seine.

L’AMIRAL SAISSET

Une des belles nullités de l’époque. Jean-Marie-Théodore Saisset était âgé de 61 ans, quand M. Thiers le prit