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et Le Gaulois, comme plusieurs autres de leurs confrères, ne devaient pas tarder à émigrer à Versailles, où était certainement leur place.

Deux notes complémentaires de l’avertissement parurent, l’une donnant un démenti aux bruits alarmants et aux calomnies répandus à dessein, et mettant la province en garde contre les manœuvres coupables qui devraient cesser ; l’autre disant « que les autorités républicaines de la capitale voulaient respecter la liberté de la presse, ainsi que toutes les autres, mais qu’elles espéraient que les journaux comprendraient que le premier de leurs devoirs était le respect de la République, de la vérité, de la justice et du droit, placés sous la sauvegarde de tous ». Ce langage vague et pompeux n’empêcha nullement, comme on devait s’y attendre, la campagne hostile et calomnieuse de continuer.

Après avoir levé l’état de siège dans le département de la Seine, aboli les Conseils de guerre, et accordé amnistie pleine et entière pour tous les crimes et délits politiques, le Comité Central avait enjoint à tous les directeurs de prisons de mettre immédiatement en liberté tous les détenus politiques. Cette mesure fut unanimement approuvée.

DANS LES ADMINISTRATIONS

Le Comité s’occupa de la réorganisation des diverses administrations.

Le gouvernement versaillais avait donné l’ordre à tous les fonctionnaires et employés de quitter immédiatement Paris, et de venir se ranger, dans la ville de Louis XIV, autour de leurs chefs hiérarchiques. Ce fut même pour tout employé de l’État, lors de la répression, un motif de con-