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d’Aumale ou du prince de Joinville était conjuré. L’affiche de Saisset devenait, pour le moment, sans importance à Versailles.

Les députés républicains respirèrent, et les droitiers, n’ayant pas pu se concerter, ne parlèrent plus du duc d’Aumale. Ils se retirèrent mécontents et perplexes, se disant par manière de consolation : « Il aurait fallu avoir le consentement des princes. Ce sera pour une autre fois ! » Ils devaient attendre deux ans pour renverser M. Thiers, et toujours pour relever le trône.

Cette velléité parlementaire de mettre un prétendant sur le fauteuil présidentiel eut sa répercussion à Paris. La nouvelle en fut apportée au Grand-Hôtel, où en l’absence de l’amiral s’organisait la résistance armée, où l’on discutait même les dispositions de combat.

INSTRUCTIONS DE COMBAT

Les instructions suivantes avaient été données, par écrit, au colonel Quevauvilliers, qualifié de « Commandant supérieur des positions de la Banque, de la Mairie du Ile arrondissement et des quartiers et arrondissements de la Bourse et environnants ».

Art. Ier. — Le colonel Quevauvillers est nommé commandant supérieur des positions ci-dessus sous mon commandement en chef ;

Art. II. — Il disposera ses forces à l’effet de maintenir les positions indiquées sur le plan convenu ;

Art. III. — Il évitera les mouvements sur place et dans les rues ;

Art. IV. — Il préfèrera le combat défensif, aux fenêtres, caves et barricades ;

Art. V. — Défense absolue de sonner le clairon, battre le tambour, crier, se déplacer ;

Art. VI. — Les officiers supérieurs se tiendront à portée du