Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 2.djvu/311

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commandement supérieur pour la rapide transmission des ordres ;

Art. VII. — Les escouades de sapeurs, tambours, clairons, musiciens, exclusivement chargés du transport et de la répartition des munitions, se tiendront à la station de l’état-major général indiquée comme point de départ des munitions ;

Art. VIII. — Il est expressément défendu d’arrêter des individus, de quitter son poste de combat pour aller au devant des tués et des blessés ;

Art. IX. — Combattre sur place avec calme, pour la défense de la société française, frappée par les bas-fonds du crime, est le seul devoir.

Le Commandant en chef,
Vice-amiral Saisset.

L’amiral voulait alors inspirer confiance aux Amis de l’Ordre qu’il avait groupés et donner à penser qu’il était disposé à agir. Ces instructions au colonel Quevauvilliers paraissaient sérieuses et précises. La prévision qu’il y aurait des tués et des blessés, et l’avis suivant indiquant que l’amiral n’avait pas négligé le service des ambulances, permettaient de croire qu’il se préparait à donner le signal d’un combat qui serait meurtrier. Les mesures pour l’enlèvement des victimes de l’action, désormais certaine, était ainsi conçues :

Messieurs les docteurs, pharmaciens et autres des sociétés de blessés, aviseront aux possibilités pratiques de l’enlèvement des tués et blessés à l’ennemi, pour les diriger sur les ambulances indiquées, sans déplacer un seul des combattants.

Aucune évacuation des blessés des points indiqués ne peut se faire sans un ordre spécial signé du vice-amiral commandant en chef.

Tout est devoir, tout reste devoir ; mais le salut de la France prime, pendant le combat, les malheurs de la guerre civile.

Vice-amiral commandant en chef,
Saisset.

Mais au moment où il paraissait prendre ces belles