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connaissance de cause le parti que leur imposait la plus alarmante des situations, les maires et adjoints de Paris ont agi en bons citoyens ».

Cette proposition a été renvoyée à la commission d’initiative parlementaire, et, en attendant qu’il ait été statué sur son sort, je déclare m’associer à la convocation par laquelle les maires et adjoints invitent les électeurs de Paris à procéder demain à l’élection du Conseil municipal.

Le maire du IIe arrondissement, représentant de la Seine
P. Tirard.

En même temps Louis Blanc remettait à l’envoyé de la mairie le texte de sa proposition faite à l’Assemblée, pour faire reconnaître par elle que « les maires et adjoints avaient agi en bons citoyens ».

M. Tirard revint à Paris, à huit heures du soir, et voyant affiché le texte de la Convention, tel qu’il avait été donné à composer par le Comité Central, chargea M. Loiseau-Pinson, adjoint, de faire imprimer et afficher le premier texte. Ce qui Fut fait.

FIN DE LA RÉSISTANCE

M. Loiseau-Pinson, dans la journée, avait congédié en ces termes le bouillant Quevauvilliers et ses hommes, en leur Faisant part de la convention signée à midi :

L’Assemblée nationale, messieurs, ne veut prendre en considération aucune de nos propositions. Nous avons donc cru devoir appeler les électeurs à voter demain, puisque nos mairies nous sont restituées. Et puis, s’il faut tout dire, malgré notre profond respect pour l’Assemblée nationale, il y a une chose qui nous a révoltés et qui a été pour beaucoup dans la décision que nous venons de prendre : c’est la proposition de nommer le duc d’Aumale lieutenant général des armées, dont il a été fortement question à la Chambre.