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l’adresse du commandant temporaire de Paris, a donné lieu à des commentaires.

On s’est plu à considérer cette notification comme un encouragement donné au mouvement parisien.

Pour détruire tout soupçon de cette nature, il suffira de rétablir dans son authenticité le texte de la lettre allemande du général de Schlotheim.

Cette lettre porte, qu’en dehors de certaines éventualités qu’il était nécessaire de préciser, en présence d’un pouvoir inconnu dont on ignorait les dispositions, les troupes allemandes conserveraient une attitude pacifique « friedlich » et complètement passive.

Le Comité Central, en publiant cette modification, a cru utile de changer « attitude pacifique » en « attitude amicale ».

Veuillez agréer, monsieur le ministre, les assurances de ma haute considération.

Fabrice

AVANT L’ATTAQUE

À l’heure où Paris, de plus en plus crédule et pacifique, s’apprêtait à acclamer, sur la place de l’Hôtel-de-Ville, le nouveau gouvernement sorti des urnes populaires, le ministre de l’intérieur répandait, par toute la France, la dépêche suivante :

Versailles, 27 mars.

Une partie considérable de la population et de la garde nationale de Paris sollicite le concours des départements pour le rétablissement de l’ordre.

Formez et organisez des bataillons de volontaires, pour répondre à cet appel et à celui de l’Assemblée nationale.

Picard

En même temps les journaux publiés à Versailles, notamment Le Gaulois, donnaient la nouvelle suivante :

Le gouvernement est plus que jamais convaincu qu’il finira par dominer la situation et par rétablir l’ordre dans Paris. Il demande huit jours pour arriver à ce résultat. À ses intimes,