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fesseur libre, journaliste, rimeur. La Révolution, simplement parce qu’il s’est offert, en a fait un chef d’état-major. Ce singulier petit homme est nerveux en diable, et impérieux.

(Louis Barron. — Sous le drapeau rouge, p. 19, éd. Savine.)

Séguin resta en fonctions quand Rossel remplaça Cluseret. Il rendit les plus grands services à la défense.

L’État-Major général comptait encore dans son effectif : Roselli-Mollet, directeur du génie, chargé de suivre le classement du matériel de l’artillerie ; le commandant Larue, détaché aux arsenaux et fonderies ; le colonel Meyer, organisateur des régiments de marche ; le colonel Gois, chargé de la justice militaire, puis président de la cour martiale.

LES GÉNÉRAUX

Durant la première période de l’insurrection, avant la grande sortie du 3 avril, plusieurs généraux furent successivement nommés et remplacés pour des raisons diverses, comme Lullier, Brunel, Eudes, Bergeret. Les généraux Duval, Flourens furent tués.

Cluseret, nommé dès le dimanche 2, prit seulement le 5 officiellement possession du ministère et des services. Il n’avait pas voulu assumer, on l’a vu, la responsabilité de la sortie qu’il n’avait pas ordonnée, qu’il désapprouvait. La seconde période de la guerre civile commence donc au décret du 6 avril, pris par la Commission exécutive et supprimant le grade de général. Le même décret nommait Jaroslas Dombrowski, alors commandant de la 12e légion, au commandement de la Place de Paris.

L’insuccès de la sortie et les fautes commises, principalement par Bergeret, avaient motivé ce décret, inspiré par Cluseret. Bergeret ne fut pas seulement destitué, mais mis bientôt en arrestation. Les raisons données pour cette