Aller au contenu

Page:Les Deux Bourgognes, tome 7, 1838.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


VII




 
Drum prüfe wer sich ewig bindet
Ob sich das Herz zum Herzen findet.
SCHILLER



Cornelio remonta dans son laboratoire où il s’enferma, en proie à une inquiétude qui approchait du remords ; car il ne pouvait plus se dissimuler que par ses opérations magiques il avait travaillé à la perte de l’enfant qu’il chérissait. Il avait trop de foi dans sa science pour douter de la puissance du charme qu’il avait mis entre les mains du comte Arriani. N’était-il pourtant aucun moyen pour combattre l’effet de ce charme par une influence contraire ? Il n’en connaissait pas, mais il ne désespérait pas d’en trouver. Il se mit à feuilleter tous les vieux parchemins de sa bibliothèque, tous les grimoires de démonologie, dans l’espoir d’y rencontrer quelque instruction qu’il pût adapter aux difficultés de sa situation présente. Mais sa recherche fut vaine ; les maîtres de la science n’avaient pas prévu le cas qui se présentait. Pareil à l’ouvrier de la fable qui se perdait dans le labyrinthe, ouvrage de ses mains, Cornelio s’était pris dans son propre piège, et luttait en vain contre l’enceinte sans issue où il s’était enfermé.

Il redescendit sans avoir rien pu découvrir, de l’air d’un