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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/355

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CONTES ARABES.

avec autant de zèle, et, ce qui est le plus important, avec plus de courage. » Alors je lui parlai de vous, continua l’esclave, et lui racontai le motif qui vous avoit fait aller chez le prince de Perse. Enfin, je l’assurai que vous garderiez inviolablement le secret au prince de Perse et à elle, et que vous étiez dans la résolution de favoriser leurs amours de tout votre pouvoir. Elle me parut fort consolée après mon discours. « Ha, quelle obligation, s’écria-t-elle, n’avons-nous pas, le prince de Perse et moi, à l’honnête homme dont vous me parlez ! Je veux le connoître, le voir, pour entendre de sa propre bouche tout ce que vous venez de me dire, et le remercier d’une générosité inouie envers des personnes pour qui rien ne l’oblige à s’intéresser avec tant d’affection. Sa vue me fera plaisir, et je n’oublierai rien pour le confirmer dans de si bons sentimens. Ne manquez pas de l’aller prendre demain, et me l’amener. » C’est pourquoi,