Aller au contenu

Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/500

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
492
LES MILLE ET UNE NUITS,

CCXVIIIe NUIT.

Sire, la reine de la Chine s’assit près de la princesse sa fille en arrivant dans l’appartement où elle étoit renfermée ; et après qu’elle se fut informée de sa santé, elle lui demanda quel sujet de mécontentement elle avoit contre sa nourrice, qu’elle avoit maltraitée. « Ma fille, dit-elle, cela n’est pas bien, et jamais une grande princesse comme vous ne doit se laisser emporter à cet excès. »

« Madame, répondit la princesse, je vois bien que votre Majesté vient pour se moquer aussi de moi ; mais je vous déclare que je n’aurai pas de repos que je n’aie épousé l’aimable cavalier qui a couché cette nuit avec moi. Vous devez savoir où il est ; je vous supplie de le faire revenir. »

« Ma fille, reprit la reine, vous me