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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/545

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CONTES ARABES.

en raconta la manière, et le roi agréablement surpris, vint aussitôt à l’appartement de la princesse qu’il embrassa ; il embrassa le prince de même, prit sa main, et en la mettant dans celle de la princesse : « Heureux étranger, lui dit-il, qui que vous soyez, je tiens ma promesse, et je vous donne ma fille pour épouse. À vous voir néanmoins, il n’est pas possible que je me persuade que vous soyez ce que vous paroissez, et ce que vous avez voulu me faire accroire. »

Le prince Camaralzaman remercia le roi dans les termes les plus soumis pour lui témoigner mieux sa reconnoissance. « Pour ce qui est de ma personne, Sire, poursuivit-il, il est vrai que je ne suis pas astrologue, comme votre Majesté l’a bien jugé ; je n’en ai pris que l’habillement pour mieux réussir à mériter la haute alliance du monarque le plus puissant de l’univers. Je suis né prince, fils de roi et de reine : mon nom est Camaralzaman, et mon père s’appelle Schahzaman : il règne dans les isles