du monde et le théâtre de l’un des événements militaires les plus importants de l’histoire de l’Amérique.
II
le message de cary.
Aussitôt que Pauline eut franchi la porte de la ville, Cary
Singleton sauta
dans son traîneau
et dirigea
son cheval vers
le camp ; mais
avant qu’il eût
pu rebrousser
chemin, Batoche
était à ses côtés.
Le jeune officier
n’avait pas eu
l’occasion d’échanger
un seul
mot avec ce singulier
personnage, mais il
avait beaucoup pensé à lui durant le
long voyage de la nuit et c’est avec
satisfaction qu’il saisit l’occasion de
lui parler.
— Je dois vous remercier, Monsieur, dit-il, pour le service que vous avez rendu à la jeune demoiselle.
— Je l’ai fait par considération pour elle, car elle est la marraine de ma petite-fille, et pour son père qui est mon vieil ami, répondit tranquillement Batoche. Et il ajouta aussitôt : Je suis prêt à vous rendre un service. Monsieur.
Cary le regarda d’un air de surprise. Était-il en la présence d’un ennemi ? Était-il tombé dans une embuscade d’où cet homme voulait bien l’aider à échapper ? S’il était un ami, de quel service voulait-il parler ? Serait-ce un message à Pauline ?
Quelque étrange que cela puisse paraître — et peut-être n’y verra-t-on, rien d’étrange, après tout, cette seule pensée fit palpiter son