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Page:Lizeray - Leabar gabala, Livre des invasions de l’Irlande, 1884.djvu/39

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maison resta le couple d’un genre surprenant, inconnu, elle s’adressa au beau servant et le servant ne lui répondit. Il ne lui répondit pas, d’abord, avec empressement, le servant, parce qu’il n’était pas disposé à mal faire. Elle se découvrit alors artificieusement, bien que ce fût une œuvre mauvaise pour une bonne femme. Le servant se leva ; sans danger il commit l’action inhumaine et il coucha, peadant quelque temps, sans honte avec Déalgnat dans le même lit. Impudentes furent les façons du domestique, telles que les fit Topa échauffé, docile en allant, morose, avec un esprit sans joie dans la compagnie de Déalgnat. Partolan avait dans sa maison un baril de boisson bien douce dont il avait l’habitude de boire, et non d’autre personne, avec un tube d’or rouge. Quand il avait fait un travail sans trop de fatigue et qu’il avait grand soif il allait boire sa bonne boisson au moyen de ce tube bien joli. Partolan revint à son champ en emportant avec lui du poisson de l’eau claire. Le démon noir, chagrin lui révéla l’action mauvaise qu’ils avaient commise. Il trouva alors l’odeur de la bouche de Topa et l’odeur de la bouche de Déalgnat. Ensuite ces paroles furent dites par le fils de Séara, par l’homme qui fut appelé Partolan : C’est pendant le temps que nous sommes dehors, que vous prenez le plaisir de votre perversité. Déalgnat répondit à son mari. La faute n’est pas légère, mais, bien que ce soit pénible à vous le dire, c’est certainement la vôtre. Du miel à une femme, du lait frais à un garçon, de la nourriture à un brave homme et de la viande à un chat, un ouvrier à la maison et un outil avec lui, un homme avec une femme, en cela il y a du danger. La femme libre devra goûter au miel, et le garçon devra boire du lait frais, le brave homme emportera le pain blanc et le chat prendra la viande, l’ouvrier emportera l’outil, l’un ira vers l’une. De sorte que c’est ceci qui est juste, pour faire le droit, en premier lieu ; si c’est pénible comme je vous le dis, Partolan, c’est tout de même juste : je suis l’une avec l’un, et, en condition libre, j’ai droit à une compensation. Ceci fut l’a-