Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/387

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— Hélas! se disait-elle, je perdrai la vie, ici, car je serai sûrement dévorée par ces deux lions ! Mais, n'importe ! A la garde de Dieu !

Et elle poursuivit sa route. Quand elle arriva près des lions, elle fut bien étonnée de les voir se coucher à ses pieds et lui lécher les mains. Si bien qu'elle se mit à les caresser, en leur passant la main sur la tête et sur le dos. Puis, elle continua sa route.

Plus loin, elle vit un lièvre assis sur son derrière, sur le bord du sentier, et quand elle passa auprès de lui, le lièvre lui dit :

— Montez sur mon dos, et je vous conduirai hors du bois.

Elle s'assit sur le dos du lièvre, et, en peu de temps, il l'eut mise hors du bois.

— Maintenant, lui dit le lièvre, avant de partir, vous êtes près du château où se trouve celui que vous cherchez.

— Merci, bonne bête du bon Dieu, lui dit la jeune femme.

En effet, elle se trouva bientôt dans une grande avenue de vieux chênes, et non loin de là, elle vit des lavandières lavant du linge sur un étang.

Elle s'approcha d'elles et entendit une d'elles qui disait:

— Ah! ça, voici une chemise qui doit être