Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/142

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vations utiles. Il a présenté à l’Académie une carte géologique d’une partie de la Martinique où sont marquées, avec un grand soin, les hauteurs des montagnes et des collines qui la hérissent, et principalement celle du volcan éteint qui paraît avoir donné naissance à ces inégalités qu’il domine.

L’auteur a étendu ses recherches à la géologie d’une grande partie de Antilles. Des pics volcaniques occupent les centres élevés de ces îles, et se nomment mornes ; les crêtes de laves qui en sont découlées s’appellent barres, et l’on désigne par la dénomination de plainiers les plateaux qu’elles ont formés en s’étalant à leur partie inférieure.

Les îles où il ne se trouve qu’un, pic et un seul systême de déjections, telles que Saba, Nièves, Saint-Vincent, sont plus petites, moins importantes pour l’agriculture. Elles n’ont point de bons ports, parce que ces ports ne sont que l’extrémité des vallées laissées entre deux ou plusieurs systèmes, tels qu’il s’en voit à la Guadeloupe, à la Martinique, à la Dominique, à Sainte-Lucie, à la Grenade, etc. ; la Martinique, en particulier, paraît devoir son origine à six foyers volcaniques, et montre encore six pics auxquels tout son terrain se rapporte. C’est la topographie et la minéralogie exactes de l’un des six, celui de la montagne Pelée, que nous donne M. de Jonnès. Il croit cette nature volcanique si générale, qu’il suppose qu’elle sert de base même à celles des Antilles, qui n’offrent à l’extérieur que des calcaires manifestement coquilliers, telles que la Barbade, et la grande terre de la Guadeloupe. La Guadeloupe.proprement dite est formée de quatre systèmes d’éruption, un desquels, la Soufrière, a conservé encore quelque activité. M. de Jonnès en donne aussi une description soignée dans une statistique générale de cette île.