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Quant à l’histoire des coraux, elle vient d’être enrichie du grand travail de M. Lamouroux, sur ceux de leurs genres dont la partie solide est flexible ; travail que nous avons annoncé plusieurs fois dans nos analyses précédentes, et qui a paru cette année en un volume in-8o, avec dix-huit planches. On y prend connaissance d’un nombre vraiment effrayant d’espèces et de genres dont plusieurs, sous d’autres noms, se trouvent être les mêmes qu’a établis M. de Lamarck.

Le public jouit aussi maintenant, par la voie de l’impression, de l’Histoire des Crustacées de Nice, par M. Risso, et des belles Recherches de M. Savigny, sur la bouche des insectes et sur les mollusques composés. Ces derniers travaux sur-tout qui ouvrent à la science des vues toutes nouvelles, sont bien dignes de l’attention des naturalistes ; mais, comme les uns et les autres avaient été précédemment communiqués à l’Académie, et que nous en avons déja donné des analyses, nous nous dispenserons d’y revenir.

Cette multiplication de jour en jour croissante des êtres animés que les naturalistes observent, la nécessité de mèttre de temps en temps quelque ordre plus convenable dans leur distribution, et dans les caractères qu’on leur assigne, ont déterminé M. Cuvier à en reproduire l’ensemble, dans un ouvrage en quatre volumes in-8o, avec dix-huit planches, qu’il vient de publier, sous le titre de Règne animal distribué d’après son organisation.

Il a eu en même temps pour but de faire servir cet ouvrage d’introduction à la grande anatomie comparée qu’il prépare, et, pour cet effet, il y fait marcher de front les caractères intérieurs et extérieurs. Ses classes sont celles dont nous avons donné le tableau, il y a deux ans ; mais ce que nous n’avons pu indiquer alors, et ce que nous ne pouvons indiquer aujourd’hui que d’une manière générale, c’est l’extrème division des genres en sousgenres et autres coupures inférieures, par où l’auteur croit être