Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/249

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et des planètes. Les termes dont il est question, qui auraient la masse de la lune pour facteur, ne seraient nullement à considérer ; on peut donc être certain que le moyen mouvement de la lune ne contient aucune inégalité sensible, dont l’argument soit indépendant de ce même moyen mouvement et de celui du soleil ; par conséquent, l’inégalité qui affecte la longitude moyenne, et dont la période paraît être d’environ cent quatre-vingts ans[1], n’est pas due à la partie de cette longitude que les géomètres appellent spécialement le moyen mouvement. Dans le mouvement troublé, la longitude moyenne est représentée par la somme des deux quantités que nous avons désignées plus haut (nos21 et 23), par et les inégalités lunaires à longues périodes, ne peuvent se trouver dans la valeur de et l’inégalité de cent quatre-vingts ans, comme l’équation séculaire, ne saurait résulter que de la variation de mais, d’un autre côté, les termes de augmentant, par l’intégration, dans un beaucoup moindre rapport que ceux de il paraît difficile que l’expression de renferme une inégalité à longue période, aussi considérable que celle qui résulte de l’observation[2] : c’est donc une raison de penser que cette inégalité, dont la cause est encore inconnue, n’est due ni à l’action du soleil, ni à l’action directe des planètes sur la lune.

(31) Dans le mouvement de rotation de la terre, la somme

  1. Mécanique céleste, tome III, page 289.
  2. Suivant les recherches les plus récentes, faites sur ce sujet par M. Burckardt, le maximum de cette inégalité doit s’élever à centésimales.