Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/258

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soit encore sensible à de grandes distances au-dessous de cette surface ; et l’on peut regarder ce résultat de l’analyse comme étant aussi confirmé par l’observation. Il serait à desirer que quelque habile observateur entreprit de vérifier, par de nouvelles expériences, tous les points de la théorie que je vais exposer dans ce Mémoire : l’accord que présenteraient, sans doute, le calcul et l’observation, ne serait pas sans intérêt pour les physiciens ; et les géomètres ne verraient pas non plus sans plaisir réaliser, pour ainsi dire, les diverses circonstances du mouvement des fluides qui sont contenues dans leurs formules.

Les intégrales relatives au problême des ondes, que l’on trouvera dans ce Mémoire, conviennent au cas où le fluide a une profondeur quelconque ; mais on s’est spécialement attaché à traiter le cas le plus ordinaire, celui où cette profondeur devient très-grande et comme infinie par rapport à l’étendue des oscillations des molécules, Dans un autre Mémoire, je me propose de considérer l’influence que peut avoir le plus ou moins de profondeur du fluide, sur les mouvemens de ses molécules, c’est-à-dire la réflexion du mouvement dans le sens vertical, due au fond sur lequel le fluide repose ; en même temps, j’essaierai de déterminer les lois de la réflexion des ondes à sa surface, produite par les parois latérales et fixes qui le contiennent.