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recevoir à une aussi bonne école, et qu’elle accordera son suffrage à leur zèle et aux succès qu’ils viennent d’obtenir. »

Précis des travaux géographiques dont la Martinique a été l’objet, depuis l’organisation de la colonisation de cette ile ; et Notice sur la Carte physique, minéralogique, statistique et militaire de la même île, par M. Alexandre Moreau de Jonnès, correspondant de l’Académie.

Dès l’an 1640, le missionnaire Dutertre visita l’île et dressa un croquis de ses côtes. L’exactitude en paraît étonnante quand on considère les obstacles qu’il a dû trouver dans les bois qui couvraient alors.la totalité de l’île et dans le voisinage des Caraïbes. En 1693, un autre missionnaire, le P. Labat, envoyé à la Martinique, dressa, pour la joindre à son Voyage, qui ne parut qu’en 1722, une autre carte qui semblerait n’être qu’une copie de celle du P. Dutertre, s’il n’avait rempli le périmètre de reliefs dessinés d’imagination. Le P. Dutertre avait esquissé et nommé la montagne Pelée ; il avait figuré les deux pitons du Carbet, sans leur donner de nom ; le P. Labat les nomma dans sa carte et les représenta comme deux hauts reliefs dentelés ; il indiqua le lac de la Montagne Pelée, et le premier il figura le morne de la Calebasse et le gros morne. Mais il exagéra beaucoup les dimensions de ce dernier.

Le P. Laval, en 1720, fit une carte qui ne diffère pas essentiellement de la plus ancienne.

Le P. Feuillée, en 1725, fit une carte plus inexacte qu’aucune des précédentes.

En 1741, La Condamine, en visitant le sommet du volcan éteint de la Montagne Pelée, gagna la fièvre jaune, à laquelle il n’échappa que par un rare bonheur. Le seul résultat de son