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sur l’optique du même auteur, qui, dans l’état où elle se trouve aujourd’hui dans l’édition d’Oxford, ne peut passer tout au plus que pour un extrait de l’ouvrage d’Euclide, fait par quelque mathématicien malhabile, qui y a fait entrer des théorêmes faux et des démonstrations fausses de théorêmes vrais.

M. Peyrard termine sa préface par des réflexions nouvelles sur quelques propositions du premier volume, qui étaient altérées dans les éditions précédentes, et qu’il a rétablies dans leur pureté primitive, à l’aide des manuscrits.

Une des principales richesses de la nouvelle édition est cette foule de variantes recueillies avec soin en douze manuscrits différens. Le second volume en offre à lui seul quatre-vingt-seize pages. Toutes ne peuvent être de la même valeur ; quelques-unes paraissent assez indifférentes. D’autres sont des fautes qu’ou a bannies du texte ; d’autres l’allongeraient inutilement et le rendraient plus obscur. Il en est dont l’adoption a été indispensable, sans quoi le lecteur se serait vu arrêté, et n’aurait pu suivre une démonstration qui par elle-même présente encore assez d’obscurité.

Une autre richesse est le texte en trois langues qui donne au lecteur une triple sûreté ; car il serait bien difficile qu’une même faute se trouvât dans toutes ; et si malgré les soins, soit de l’éditeur, soit des personnes qui ont bien voulu le seconder dans le travail fastidieux de la révision des épreuves, quelque erreur avait échappé à tant de regards attentifs, il suffirait de confronter les textes. Une connaissance parfaite du grec n’est pas même nécessaire. Ce qui importe sur-tout, c’est d’avoir correctement les lignes et les lettres qui entrent dans la démonstration ; et les caractères qui les désignent étant les mêmes dans le texte et dans les deux traductions, un coup-d’oeil suffirait pour reconnaître l’erreur.

Nous avons d’un bout à l’autre comparé le français à l’ori-