Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/55

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qui ne sont pas sans intérêt[1] ; nous en dirons autant de ses recherches sur le mucus animal[2].

Parmi ses grands travaux sur l’urée et sur les calculs, dont nous avons parlé dans l’éloge de Fourcroy, M. Vauquelin rencontra un fait très-remarquable et qui lui est propre, propre, c’est que l’acide du benjoin, ce produit d’un arbre étranger, existe tout formé dans l’urine des quadrupèdes herbivores de notre pays. Voilà des intestins, une circulation des reins employés, dans un animal, à combiner les éléments gazeux, dans le même ordre, dans la même proportion que les racines, le tronc et les fruits d’un arbre.

Lorsqu’il dut pour la forme, à l’époque de sa nomination à la faculté, se faire recevoir docteur en médecine, il choisit pour sujet de sa thèse l’analyse de la substance qui, dans l’économie animale, sert d’instrument aux fonctions les plus mystérieuses, celle qui compose le cerveau, la moelle de l’épine et les nerfs[3]. Il ne s’attendait pas, sans doute, à découvrir comment ces fonctions s’opèrent ; et, en effet, à cet égard, la chimie, ni l’anatomie ne nous enseigneront jamais rien ; mais il n’était point inutile de rechercher ce qu’elle a de propre, de constater ses différences dans les différentes parties du système, et ses ressemblances dans les

  1. Journal de Phys., t. XXXIX, p. 38. Ann. de Chìm., t. IX, p. 64, et t. LXIV, p. 5. Ann. du Mus., t. V, p. 417, et t. X, p. 169. Mém. de l’Institut, v. VIII, p. 42.
  2. Mém. de l’Institut, v. IX, p. 236. Ann. du Mus., t. XII, p. 61. Ann. de Chim., t. LXVII, p. 26.
  3. Ann. du Mus., t. XVIII, p. 212. Ann. de Chim., t. LXXXI, p. 37.