Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/507

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

très-peu de et qu’en calculant la valeur de dans le no 7, nous avons négligé les quantités de l’ordre de ce qui suppose que ou ne soit pas comparable à

La valeur de ayant été convenablement choisie, et demeurant constante, les limites de se resserreront de plus en plus à mesure que le nombre augmentera ; le rapport du nombre de fois que l’événement arrivera au nombre total des épreuves, différera donc de moins en moins de la probabilité de cet événement ; et l’on pourra toujours prendre assez grand pour qu’il y ait la probabilité que la différence sera aussi petite que l’on voudra ; ce qui est, comme on sait, le théorème de Jacques Bernouilli sur la répétition, dans un très-grand nombre d’épreuves, d’un événement dont la chance est donnée à priori.

(10) Nous avons supposé, pour parvenir à ce théorème, que et sont de très-grands nombres, aussi bien que leur somme ; d’après les valeurs de et du no 7, il faudra donc que les produits et soient très-grands ; mais si la probabilité est très-petite, de telle sorte que soit une fraction, ou un nombre peu considérable, il sera très-probable que n’arrivera_ qu’un très-petit nombre de fois sur un très-grand nombre d’épreuves ; et dans ce cas, la formule (2) fera connaître sans difficulté, la probabilité que ce nombre de fois n’excédera pas

En effet, soit en négligeant le rapport la quantité comprise entre les parenthèses dans la formule (2), de-